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L'ASN estime que la radioprotection dans le domaine médical mérite "une vigilance particulière"



L'ASN estime que la radioprotection dans le domaine médical mérite "une vigilance particulière"
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) estime qu'en 2016 la sûreté d'exploitation des installations nucléaires de base "s'est globalement maintenue à un bon niveau". Toutefois, la radioprotection mérite "toujours une vigilance particulière, notamment dans le domaine médical" ajoutant que quatre incidents de niveau 2 se sont déroulés l'année passée. Ces événements significatifs de radioprotection (ESR) résultent d'erreurs du volume cible à traiter, de côté à traiter, de fractionnement des doses et d'une erreur de dose en curiethérapie.

Plus globalement, 493 ESR ont été déclarés en 2016, dont 160 ont concerné la radiothérapie ou la curiethérapie, 117 la médecine nucléaire, 116 la scanographie et 24 la radiologie interventionnelle. 67% concernent les patients et 10% les travailleurs, "majoritairement en médecine nucléaire". Ces événements, note l'ASN, soulignent de nouveau la nécessité d'accroître les interventions des personnes compétentes en radioprotection et des physiciens médicaux dans la gestion de la radioprotection et de développer la formation des professionnels utilisant les rayonnements ionisants. Sur ce dernier point, elle souligne que des efforts doivent être faits pour renforcer la formation à la radioprotection des travailleurs en cas de détention d'une source de haute activité.

Par ailleurs, si les inspections permettent de mesurer les progrès accomplis, l'accroissement de l'activité, les changements techniques, humains et organisationnels, comme les regroupements de services, les fusions de centres ou encore les coopérations entre établissements, "ne sont pas suffisamment analysés en termes d'impact sur l'activité des opérateurs". Or ces changements peuvent fragiliser les barrières de sécurité existantes et "être à l'origine de la survenue d'ESR". Par conséquent, l'ASN souhaite examiner avec les professionnels de la radiothérapie les conditions permettant de mieux anticiper et maîtriser ces changements. Elle s'intéressera également aux politiques de gestion des risques des grands groupes de santé.

Autre priorité : le contrôle de la maîtrise des doses en imagerie médicale. "Le développement récent et rapide des nouvelles techniques d'imagerie, dont l'arrivée des scanners dans les blocs opératoires, et leur mise en œuvre par des spécialistes trop souvent insuffisamment formés sur les questions de radioprotection justifient un renforcement des actions menées par l'ASN." Des programmes de formation spécifique, en formation initiale ou continue, doivent dans ce cadre être mis en place et constituent un objectif prioritaire.
Géraldine Tribault

Document associé :   Rapport sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2016 (ASN)



 







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